Le cinéma de Dowskin, on le sait, se fabrique à partir de sa propre expérience, celle de la douleur, celle d’être mené surtout par un corps défaillant. Ce n’est donc pas un enquêteur qui va à la rencontre des souffrants ici, mais un complice en supplice. Et qui n’hésite pas à l’occasion à goûter à d’autres tourments ou à pousser dans leurs retranchements les discours médicaux. Se dégage duune sensation étrange, hors de toute prétention au savoir : le verbe être du titre reste en suspens, c’est la douleur qui le porte, défait, ouvert.
Jean-Pierre Rehm