Faire un portrait de groupe de la société brésilienne aujourd’hui, sans céder aux clichés ambiants, c’est cela la haute et digne ambition de Sergio Borges. Dani, un trans prostitué citant Foucault ; Murari, ancien graffiteur désormais adepte de Krishna ; un père totalement absent et néanmoins follement aimant ; etc., tous ces personnages fabriquent une mosaïque complexe, et laissée ainsi, où aucun n’est là pour raccorder à un paysage déjà fabriqué, mais ajouter au nuancier une énigme en couleur de plus.
Jean-Pierre Rehm