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Ficción Privada

Ficción Privada : le réalisateur s’interroge sur qui furent ses parents, une indienne mariée à un argentin, qui tous deux fuirent les contraintes de leur pays respectifs. Privée, certes, mais fiction ? Peut-être s’agit-il pour Andrés di Tella d’annoncer dès l’ouverture que toute vérité finale est impossible, que toute recherche sera forcément partielle et partiale, incomplète, reposant autant sur ses propres souvenirs et sa propre vision de ses parents que sur la réalité telle qu’ils la vécurent. Que ce sera donc, in fine, au travail de l’imagination, sous ses formes différentes, de suppléer aux béances du passé.
Ces écueils, di Tella les affronte, en faisant acte de filiation et en se posant comme simple chaînon de transmission entre ses parents, disparus à plusieurs années d’écart, d’un côté, et sa fille, de l’autre, à qui il montre des vieilles photos dans la séquence d’ouverture. Le réalisateur multiplie les approches : les vieilles photos, mais aussi les images d’un film qu’il tourna sur son père suite à la mort de sa mère ; ou encore, ouvrage de fiction, la lecture de leurs lettres par deux jeunes comédiens, amoureux dans la vie et ayant l’âge qu’avaient ses parents au moment de leur rédaction. Les acteurs se lisent les textes, mais en débattent également, en risquent l’interprétation : que laisse deviner une correspondance à ceux qui n’en connurent pas les circonstances ? (N.L.)

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Fiche technique

Argentine / 2019 / Couleur / Mixed Media / 78’

Version originale : espagnol, anglais.
Sous-titres : anglais.
Scénario : Andrés Di Tella.
Image : Juan Renau.
Montage : Valeria Racioppi.
Musique : Sami Buccella.
Son : Guido Berenblum.
Avec : Edgardo Cozarinsky, Denise Groesman, Julian Larquier Tellarini.
Production : Gema Films (Gema Juarez Allen & Alejandra Grinschpun).
Distribution : Ramonda Ink (Pascale Ramonda).

ENTRETIEN AVEC LE RÉALISATEUR