Avec Fendas (FID 2019) le cinéaste brésilien Carlos Segundo signait un long-métrage unique en son genre, rigoureux et échevelé, S.-F. a minima et méditation amoureuse, réflexion sur l’image et le son, fiction brillante dont les protagonistes étaient des femmes. Dans ce dernier bref opus, De temps en temps je brûle, son héroïne est à nouveau une femme, photographe, qui envisage son métier de manière bien particulière, à employer la technique ancienne du sténopé. S’y mêlent du coup de façon entière et sensuelle les corps, la photographie et le cinéma. En un temps aussi ramassé qu’une séance de prise de vue, Segundo parvient à glisser, sans aucun jugement, des commentaires sur la société brésilienne au milieu d’une spéculation profonde, et toujours enjouée, sur la fabrication et la signification de ce qu’on appelle une image. Lier ainsi, dans une solidarité en pied-de-nez aux normes, la féminité et l’image, voilà qui n’est pas mince affaire, surtout quand, comme Segundo, on est convaincu que l’art est en mesure de tenir tête. (J.-P.R.)
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- 2020
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De Vez Em Quando Eu Ardo
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Fiche technique
Brésil, France / 2020 / Couleur / HD, Dolby Digital / 16’
Version originale : portugais.
Sous-titres : anglais, français.
Scénario : Carlos Segundo.
Image : Clovis Cunha.
Montage : Jérôme Bréau, Carlos Segundo.
Son : Leo Bortolin, Giovanna Duarte de Castro, Nelci José de Castro, Nemer José de Castro, Vincent Arnardi.
Avec : Rubia Bernasci, Carla Luz.
Production : Les Valseurs (Damien Megherbi, Justin Pechberty), O Sopro do Tempo (Carlos Segundo, Cristiano Barbosa). Distribution : Les Valseurs (Liyan FAN).
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