Jean-Marie Teno s’emploie, on le sait, à pointer les séquelles du colonialisme dans les destinées individuelles. En faisant la rencontre en 2004 d’Ernestine Ouandie, fille d’Ernest Ouandie, combattant fameux pour l’indépendance camerounaise exécuté par les autorités de son pays en 1971, il se trouve à la croisée entre drame personnel et histoire nationale. Dans cet entretien, la jeune femme lui raconte son enfance misérable, puis la quête de la vérité au sujet de son père. Confessions testamentaires, puisque Ernestine choisira de disparaître en 2009, laissant à Teno le soin de lui rendre hommage.
Jean-Pierre Rehm