Que pourrait nous dire un saule ? Les oiseaux qu’il a abrités. « Un jour j’ai joué de la trompe ainsi tout seul dans un bois splendide et les oiseaux vinrent se pacifier à mes pieds quand je les nommai un à un par leurs noms deux à deux », ainsi débute, avec les mots de Valère Novarina, cette énumération des 1111 noms inventés qui termine son Discours aux animaux. Alors que l’arbre, bien réel à l’image, voit son épaisse frondaison se faire élaguer à la tronçonneuse. Jusqu’à l’os. (NF)
Michèle Waquant