À travers une suite d’essais de casting, de scènes improvisées et reconstituées à froid dans le salon d’une maison, tentative est menée de raconter l’histoire de trois personnages masculins. Ce trio plutôt pathétique, chamailleur et incertain de lui-même, dont des images en décor naturel alternent avec les répétitions de leurs dialogues et de leur mise en place, veut rejoindre les troupes révolutionnaires mexicaines en 1910, avant de s’égarer tout à fait dans le désert au nord du pays. Familier de ces opérations
critiques, Nicolás Pereda, accompagné ici de Jacob Secher Schulsinger, propose un « post-western » dont l’objectif est de mettre en perspective les récits fondateurs nationaux. Quels sont les liens entre hier et aujourd’hui? Entre les faits et la légende ? Comment raconter une révolution, dont les termes ne seraient pas d’avance établis?
Jean-Pierre Rehm
