En dépit du titre, l’action se passe au Brésil. Un fils rentre chez son père, qui vit prostré avec son chien dans un appartement poussiéreux et empli de souvenirs. Celui d’un second fils notamment, parti étudier en Russie dans les années 70 et disparu à son retour au pays. André Gatti et Carlos Reichenbach (grand cinéaste disparu il y a peu) interprètent cette comédie politique où il est question de la mémoire des années de dictature. Comment la traiter ? L’effacer, la subir, la ruminer, la transformer en matériau esthétique?
Jean-Pierre Rehm