À Curalha, un village au Portugal, des habitants se préparent à jouer la Passion du Christ tout en poursuivant leur tâches quotidiennes. C’est bien sûr de ce mélange entre mythe et actualité, entre trivialités et théâtre, que joue Oliveira. Histoire à la fois d’éclairer l’aujourd’hui (alors en 1961) par les ressorts de l’histoire sainte, et de réactualiser celle-ci au travers de visages et de gestes contemporains. Dans ce permanent aller-retour, qu’on peut sans mal rapprocher du projet pasolinien à venir, c’est surtout une grâce bouleversante qui ressort de l’ensemble.
Jean-Pierre Rehm