En plan séquence, le mouvement légèrement ralenti de mains qui manipulent et caressent la surface, texturée comme une peau zébrée de cicatrices, d’une sculpture en cire lointainement anthropomorphe. Au son, la voix de Mathieu Amalric fait le récit cru de trois nuits sexuelles partagées par Simon avec Robert et Nessim, leur amant africain. Avec cette boule de matière noire, sombre satellite comme détaché de son long-métrage, Pierre Creton révèle le contrechamp nocturne, et douloureux, de la douce utopie communautaire du Bel été. (C.N.)
Pierre Creton