KOSHIKEI (DEATH BY HANGING)

La fin des années 1960 a marqué un passage extrêmement prolifique et créatif dans la carrière d’Oshima, grâce à une approche narrative totalement révolutionnaire. Point culminant de ces années fertiles, La pendaison est définie comme l’une de ses oeuvres les plus puissantes, les plus discutées et les plus audacieuses d’un point de vue stylistique. Premier de ses films remarqué par la critique internationale, La Pendaison est inspiré de la condamnation à mort très médiatisée d’un adolescent coréen qui avait étranglé deux jeunes filles de son école. Le film s’ouvre sur une reconstitution captivante de l’exécution (tournée dans un style documentaire) dont nous nous trouvons brusquement détournés à la suite d’un incident mystérieux et inexplicable qui nous entraîne dans un théâtre politique vertigineux ; nous assistons dès lors au procès remarquable du pouvoir des bourreaux et de la prétendue vérité du cinéma. Ode à l’esthétique intransigeante de Brecht, La Pendaison est une oeuvre de cinéma politique urgente, admirable et exaltante.

(Go Hirasawa)

Fiche technique

ÉCRAN PARALLÈLE  / LES FILS DU POUVOIR

Japon, 1968, N&B, 35 mm, 117’

Version originale : Japonais. Image : Yoshioka Yasuhiro. Montage : Uraoka Keiichi.
Distribution : Art Theatre Guild. Production : Masayuki Nakajima, Takyi Yamaguchi, Nagisa Oshima.

Avec Yun Yun-Do, Sato Ké, Watanabe Fumio, Toura Rokko