CELLO

Trois objets peuvent articuler l’ambition de ce film, le lutrin, posé sur la table, le pupitre, sur pied sur une scène, le chevalet, absent ou dans le hors-champ des gros plans de La chute d’Icare de Pieter Bruegel l’ancien. Trois modalités donc, la lecture en reprises multiples, le concert toujours interrompu et le regard, fragment d’une sensation offerte par un peintre.
Stéphanie Serre jouant dans ce film, sans être comédienne mais chercheuse en études cinématographiques, note : « Le délire qui étymologiquement signifie (se) mettre hors du sillon (soudain on voit à nouveau ici la coexistence dans le même plan et le même cadre du laboureur qui trace des sillons et du délire, de la folie d’Icare). » Hanoun extravague, il s’écarte du sillon. Cello est un violoncelle, précisément une viole de gambe jouée par deux des femmes déployées sur trois générations. Cello est le diminutif de Marcelo, Marcel, le film est un autoportrait.
La recherche d’une origine de l’écriture cinématographique, une lecture en polyphonie vocale et une apparition répétée de tous les participants.

Fiche technique

ÉCRAN PARALLÈLE  / LES FILS DU SON

France, 2012, Couleur, Vidéo, 61’

Version originale : français. Image : David Grinberg. Son : Martin Sadoux. Montage : Boris du Boullay, Agnès Mouchel, Stéphane Elmadjan.
Production et distribution : Filmcare, Francesca Solari, Boris du Boullay.
Filmographie : Déconstruction, 2009 ; New York 11, Septembre, Soft Hotel, Suite 2806, 2011 ; Une fin de partie 2’, 2012.

Avec : Lucienne Deschamps, Stéphanie Serre