« La loterie de la mer tire son nom de l’oeuvre célèbre d’Adam Smith Enquêtes sur la nature et les causes de la richesse des Nations (1776), dans laquelle il rapproche la vie du marin d’un jeu. En effet Smith utilise les dangers de la mer comme allégorie du risque, risque encouru par les marins eux-mêmes, mais aussi par ceux qui ont investit dans le navire et sa marchandise. Le film pose la question du lien entre le risque, concept économique terrifiant entre tous, et l’idée du sublime en esthétique. Car la mer s’est imposée comme une source essentielle de sublimité, en particulier au XVIIIe siècle. Ce film est un journal cocasse qui s’étend de l’été sans doute « innocent » de 2001, jusqu’à l’actuelle « guerre à la terreur », un essai empruntant un parcours sinueux de port en port, de quai en quai, d’une côte à l’autre. »
(Allan Sekula)