Trois étrangers arrivent à Los Erizos. De prime abord, ils se méfient des habitants et de leur organisation sociopolitique, frappés par la différence avec la leur : ces derniers n’utilisent pas d’argent, et le salariat et les hiérarchies n’existent pas. Les nouveaux venus ont du mal à croire qu’on peut les traiter aussi bien sans rien n’attendre d’eux en retour. Après quelques malentendus et une fête de bienvenue, ils s’intègrent à ce nouveau monde, qui n’est pas aussi harmonieux qu’il y paraît : les habitants ont tendance à ne pas être d’accord entre eux, certains sont même très enclin au conflit, à l’exemple de Max, le boulanger, dont l’air dogmatique et le franc-parler politique l’empêchent de se taire lorsqu’on remet en question l’équité entre les habitants de la ville. Afin de résoudre ces tensions, ils ont recours à un rituel proche du Jeu de l’oie (ou son équivalent « Serpents et échelles ») ; un moteur de transformation sociale aux résultats surprenants et irréversibles.
Juan Rodrigáñez