Ismaïl Bahri

 

ISMAÏL BAHRI

 
   > FIDCampus2013  
 

Vit et travaille entre Paris, Lyon et Tunis.
Ismaïl Bahri est représenté par la Galerie Les Filles du calvaire, Paris.
Il est actuellement en résidence à  la Fabrique Phantom*.
www.ismailbahri.com

Ismaïl Bahri a étudié l’art à  Paris et Tunis, d’où il est originaire. Son oeuvre s’ouvre à  de multiples références culturelles et esthétiques et développe des expérimentations plasticiennes précises et sensibles. Leurs résultats prennent la forme de dessins, de vidéos, de photographies, d’installations ou encore d’hybridations entre ces différents supports. Des matières simples y sont manipulées et conduites à  une transformation, au moyen de gestes et procédés d’inspiration souvent mécanique liés au cinéma ou à  la photographie. Ainsi, dans la vidéo Orientations (2010), l’artiste filme une déambulation urbaine dans Tunis en cadrant sa caméra sur un verre rempli d’encre noire, agissant comme une lentille et reflétant l’espace environnant. L’interrogation sur la porosité de l’art vis-à -vis du monde contemporain est générée au moyen d’un processus quasi-cinématique reposant sur les principes d’enregistrement, de mise en mouvement, d’invention simultanée d’une surface sensible et d’un écran de projection, à  l’aide de moyens tout à  fait dérisoires. Si la production de traces constitue un acte de révélation, le retrait, l’effacement des formes sont autant de moyens privilégiés par Ismaïl Bahri pour développer des expériences qui s’appuient sur le caractère organique et impermanent des choses. Dans un lent mouvement perpétuel, les qualités naturelles du monde ordinaire se dérobent et restent insaisissables. Les étranges rituels qu’il invente déroulent un questionnement sur les limites du visible et de la perception.

Notice rédigée par Gilles Baume (2012)

Le travail d’Ismaïl Bahri a été montré dans divers lieux tels que le Centre Georges Pompidou (Paris), le Collège des Bernardins (Paris), la Cinémathèque de Tanger, la Staatliche Kunsthalle (Karlsruhe), Kunst Im Tunnel (Düsseldorf), la Centrale électrique (Bruxelles), le British Film Institute (Londres), la Fondazione Mertz (Turin), ou la Calouste Gulbenkian Foundation (Lisbonne). Ismaïl Bahri a participé à  des expositions à  l’étranger telles que la Biennale de Sharjah, les Rencontres de Bamako, Fotographia Europea, ou en France dont les plus récentes sont Mandrake a disparu à  l’Espace Khiasma et L’arbre de vie aux Collèges des Bernardins. Il a participé à  des festivals vidéos tels que le Busan International Video art (Corée du Sud), Cinemed Festival International Méditerranéen (France), Panorama des cinémas du Maghreb (France) ou Videoformes (Clermont-Ferrand) et certaines de ces vidéos sont incluses dans des compilations vidéos éditées par le label Lowave.

* Fondé en 2012, Phantom est un nouveau département de Khiasma, centre d’art aux Lilas. Il entend répondre aux questions que posent les nouvelles écritures cinématographiques, issues notamment du champs des arts plastiques, autant en terme de production que de diffusion. Partant du constat que les dispositifs traditionnels ne permettent pas de soutenir et de rendre visibles la diversité et la richesse des pratiques contemporaines du film, Phantom a choisi de se développer sous la forme d’une fabrique.