Dans Spilliaert, la réalisatrice Lisa Spilliaert s’interroge sur son lien de parenté avec le célèbre artiste belge Léon Spilliaert (1881-1946). Est-elle prédestinée à une vie d’artiste par cette filiation, qu’elle soit fictive ou non ? Le talent artistique se transmet-il par les gènes ? La cinéaste se mue alors en rappeuse et en généalogiste
fanatique pour enquêter sur les origines de son identité artistique. Elle explore d’abord toutes sortes d’archives pour ébaucher un portrait de Léon Spilliaert et de son travail. Au Centre de recherche généalogique d’Ostende, elle tente d’étayer sa prétendue parenté à l’aide de certificats et de registres. La structure narrative de Spilliaert est jalonnée par un certain nombre de poèmes rappés, interprétés par la réalisatrice elle-même. Ce choix lui permet de révéler des parallèles et des contrastes entre la construction identitaire libre du rap et la structure strictement régulée de la généalogie.
Lisa Spilliaert