Toute autobiographie est le récit d’une autre vie : le passé est avant tout la propriété de nos hantises, et nos histoires la succession d’hallucinations auxquelles on tente de ressembler. Mimi n’échappe pas à la règle : des souvenirs douloureux de son enfance jusqu’au rock final, elle tourne autour d’elle-même à la recherche d’un point d’appui qui lui permettrait de coïncider avec ce qu’un personnage croisé au hasard de ses marches de la mémoire appelle « sa grande puissance d’évasion ». Ce que filme alors Claire Simon ? Un « conte vrai » ou un « film documentaire de cinéma », dit-elle : la possibilité cinématographique de servir chez son personnage le potentiel d’un cinéma sans pellicule. Moins pour exorciser ses démons que se réconcilier avec eux dans l’espace de la fable, ou du paysage.
Jean-Pierre Rehm
« Mimi n’est pas une vedette, c’est quelqu’un. Elle raconte sa vie au beau milieu du monde où elle s’est constituée comme héroïne de sa propre légende. »
Claire Simon