Meryll Hardt

Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains, Tourcoing, France

Née dans l’est de la France, Meryll effectue des études en Arts du spectacle à Metz, Nancy et Strasbourg.  Après une série de stages entre production télévisuelle et réalisation vidéo, une rencontre avec la compagnie de danse Jean Gaudin l’amène à passer devant la caméra avec une chorégraphie d’Eric Duyckaerts. Elle redécouvre au travers de cette collaboration le cinéma de Buster Keaton et de Jacques Tati. Meryll, renommée Meryll Hardt quitte la France pour la Belgique et produit ses premières vidéos performances, pièces sonores et musicales à l’Ecole de Recherche Graphique (Bruxelles). A l’issue de ces études en Arts Visuels, elle est gratifiée d’une grande distinction. Elle obtient également le prix découverte de l’ISELP au Festival du film sur l’art, pour Yeah I’m still searchin’. Cet essai documentaire de trente minutes rend hommage à l’artiste performeur Bas Jan Ader. Meryll se saisit des sujets de sa recherche à venir : les utopies de la modernité, les relations entre corps et contextes, le passage à l’abstraction. En 2012, de retour en France avec le soutien du Fresnoy Studio National des Arts Contemporains, elle réalise sa première fiction, Une vie radieuse. Elle interprète le personnage principal, une femme de fonctionnaire emménageant avec son mari à la Cité Radieuse de Le Corbusier à Marseille en 1952. Femme orchestre, Meryll signe avec cette première fiction un cinéma esquissé par le corps de son auteur. Alliant performance et collage photo dans son écriture, elle taille son scénario au travers de la figure, du personnage, de l'énergie en mouvement tel un costume enfilé pour l’occasion. 

Une Vie radieuse

France, 17’14

1952, la Cité Radieuse de Marseille reçoit ses premiers occupants, 80 fonctionnaires venant des quatre coins de la France. Certains sont portés par l’idéal que promet Le Corbusier.
A son arrivée, un couple expérimente les lieux, l’équipement, l’espace qui lui est imparti. La femme prépare un repas pendant que l’homme dans l’espace inférieur meuble la pièce principale.
L’un comme l’autre réagit à son nouvel habitat. Sa singularité, ses précisions. Le corps interroge l’espace, sa radicalité.
Hiver 1953, le chauffage à air pulsé est en panne. Seul le chauffage d’appoint fonctionne mais il ne suffit pas à réchauffer le séjour. Ils se sont réfugiés dans leur chambre.
Le mari est plongé dans son travail et ignore sa femme qui a froid et ne parvient pas à finir son ouvrage de tricot. Elle se réchauffe sur le radiateur, puis décide ensuite de prendre l’air et d’aller à une réunion d’habitants qui a lieu dans le gymnase.Meryll Hardt

FIDCampus