Karima est dominatrice. À domicile, elle orchestre pour ses soumis toute la gamme des pratiques sado-masochistes. Le film montre le détail des cérémonies, ainsi que les discours qui les commentent ou les entourent. Ni recul, ni surenchère, le regard n’est ici rien d’autre qu’adéquat. Ceux qui se livrent au SM ne veulent pas repousser ou franchir une limite. Ils demandent juste les techniques qui conviennent à leurs plaisirs, à leurs douleurs. C’est cette coïncidence, où savoir et abandon s’égalisent, que le film expose avec une sobriété exemplaire – et d’autant plus forte.
Emmanuel Burdeau