Agathe Bonitzer – Sophie Fillières

Elle a partagé avec Ingrid Caven l’affiche de Belle dormant, d’Adolpho Arrietta (2016). Elle intrigue et fascine au cœur d’un des plus beaux films de ces dernières années (Music, d’Angela Schanelec). Parce qu’Agathe Bonitzer est une jeune actrice, il ne s’agit pourtant ni de lui rendre hommage, ni de célébrer sa carrière par une rétrospective. De carrière il ne sera pas question, tant sa filmographie se construit selon d’autres exigences. Celles d’une actrice cinéphile, passionnée par l’histoire du cinéma et soucieuse de ses devenirs, attirée davantage par le travail des cinéastes que par les performances qu’ils lui offrent. De quoi s’agit-il alors ? De travail, précisément. De faire le point sur le travail d’une jeune actrice, aujourd’hui. D’entrer dans des films, dans la fabrique du cinéma via la parole et le travail d’une actrice.

Au fil de sa non-carrière, Agathe Bonitzer a joué dans plusieurs films d’une immense cinéaste, auteure discrète d’une des œuvres les plus précieuses du cinéma français : Sophie Fillières, sa mère. Dialogues brillants et personnages fêlés au service d’un examen à la fois drôle et désespéré des choses de la vie : ses six longs-métrages ont profondément renouvelé l’art de la comédie. Décédée juste après le tournage du septième, elle a demandé à ses enfants de terminer le film.

Agathe Bonitzer sera présente toute la semaine pour accompagner ce programme composé de films dans lesquels elle a joué et d’un hommage à Sophie Fillières.

En partenariat avec la Cinémathèque Française, qui consacre à Sophie Fillières une rétrospective complète en septembre, à l’occasion de la sortie en salles de Ma vie ma gueule.