Deux semaines après l’assassinat du militant de gauche tunisien Chokri Belaïd, Rafik Omrani (le réalisateur) tombe par hasard sur la photo du principal suspect dans cette affaire. Il réalise avec stupeur que c’est bien Kamel Gadhgadhi, son ami d’université. Après hésitation, il décide d’en parler. Encore mieux : d’en faire un film.
Il commence alors par fouiller dans sa mémoire et fait sortir de son tiroir un négatif d’une vieille photo qui date de 1998. Dans cette photo apparaissent le réalisateur et son ami Gadhgadhi devant la faculté des sciences et de gestion de Tunis.
Le long du film, Rafik, dans son laboratoire photo, tout en essayant d’avoir le bon tirage de la photo, mène une réflexion à propos de son ami, de son identité ambivalente, du processus de radicalisation dont il a été l’objet, mais aussi de sa propre image.
Entre les beaux souvenirs de la fac, les news annonçant des événements sanglants, et les témoignages d’amis, de membres de la famille, d’experts et d’activistes des droits de l’homme, dont notamment Chokri Belaïd, le réalisateur tente de trouver les réponses à ses questions.