Un peu partout, suggère le film, des mutations biologiques se produisent. Des membres perdus repoussent, avec des fonctions incongrues et séduisantes, des attitudes nouvelles prolifèrent, laissant les vieux corps à leurs anciennes coutumes, en bref, le monstrueux croise le sublime. Mais c’est avant tout de nouvelles images que nous propose Édouard Moderne le bien nommé, sous lequel sans doute faudrait-il chercher quelque réalisateur greffé. Dans ce film court, c’est un univers hérité des films de genre, mais renouvelé dans les couleurs et les sons : l’aube d’un autre cinéma ?
Jean-Pierre Rehm