Peu après l’explosion de la spéculation immobilière américaine, si vite retombée comme on sait, l’Espagne a vite emboîté le pas à ces chimères de rentabilité. D’énormes complexes ont été bâtis en toute hâte, des équipements aussi lourds qu’un aéroport ont été commandé. Le résultat ? C’est ce que Gereon Wetzel choisit de nous emmener visiter. Des cités fantômes, des gags urbanistiques à échelle un, où ne volent que des modèles réduits d’avion, ne roulent que des bus vides et dont les quartiers ne sont traversés que par des moutons : un enfer, mais dépeuplé. Ordinaire du fantastique, extraordinaire des décisions politiques : aberrations en tous genres.
Jean-Pierre Rehm