« J’ai tourné le prologue en Lombardie, où mon père était officier, et la séquence finale, ou plutôt le retour d’OEdipe poète, à Bologne, où j’ai commencé à écrire des poèmes ; c’est la ville où je me suis retrouvé naturellement intégré dans la société bourgeoise (…) Avec le désenchantement, ensuite, OEdipe laisse derrière lui le monde de la bourgeoisie et s’engage de plus en plus dans le monde populaire, des travailleurs. Il va chanter, non plus pour la bourgeoisie, mais pour la classe des exploités. De là, cette longue marche vers les usines. Où, probablement, l’attend une autre désillusion. »
Les premières scènes montrent le bonheur d’un nouveau-né jouant avec sa mère au début du XXe siècle, avant l’irruption brutale du père militaire. On est ensuite transporté dans la Grèce antique où l’on retrouve OEdipe.
Jean-Pierre Rehm