La beauté sudiste du titre, c’est Taelor Ranzau, 26 ans, née à Houston, Texas, fille unique d’un champion de base-ball qui a fait fortune dans les affaires avant de décéder lorsque sa gamine n’a encore que 15 ans. Pour son premier long-métrage, Nicolas Peduzzi ne se contente pas de faire le portrait de cette « beauté », personnage fantasque, agité, perdu en somme, mais nous fait entrer avec elle dans un monde halluciné où l’on chasse la nuit, où l’on se gargarise de menaces, où l’on se déchire. En bref, le white trash, mais de la haute, avec ce que l’argent autorise comme tristes délires, comme imaginaires appauvris, comme drames familiaux tout juste pathétiques. Nous voilà donc, portés par une caméra incroyablement proche des êtres et des situations, en plein théâtre, à la manière de coulisses d’une méchante série télé, où les clichés les plus attendus sont portés aux extrêmes. Portrait d’une Amérique blanche contemporaine, dont on ne soupçonnait pas à quel point sa déroute avait atteint la moindre terminaison nerveuse. (JPR)
- Compétition Française
- Compétition Premier Film
Fiche technique
France / 2017 / Couleur / HD, Stéréo / 86’
Version originale : anglais.
Sous-titres : français.
Image : Francesco Di Pierro, Aurore Vullierme .
Montage : Basile Belkhiri .
Son : Amaury Arboun.
Avec : Taelor Ranzau.
Production : Elsa Klughertz (Jonas Films)
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