Dans Ray & Liz, Richard Billingham revient au sujet de ses toutes premières, et extraordinaires photographies : sa famille. Trois séquences s’entremêlent, se dépliant d’une manière plus thématique que chronologique, avec une bonne dose d’humour au vitriol.
Ray s’intéresse à l’addiction et au contrôle dans les années 1990. L’alcool fait de Ray un prisonnier cloitré dans sa propre chambre. Sid lui livre chaque jour sa bière distillée à la maison. Liz apparaît de temps en temps, pour demander de l’argent. Sid et Liz s’affronte pour le contrôle sur Ray : Sid avec l’alcool, tandis que Liz agite le leurre d’une réconciliation.
Lol, 1980, a à voir avec la vulnérabilité et le châtiment. Lol, l’oncle de Richard, est piégé par son neveu Phil. Liz, avec l’aide de Phil, frappe Lol avec sa nouvelle paire de chaussures et le met dehors à coups de pieds. Richard, 10 ans, révèle à sa mère que la supercherie de Phil a été enregistrée sur une cassette audio. Liz envoie son fils se coucher et efface la cassette. Moonshine parle de négligence, en 1985. Jason, maintenant âgé de 10 ans, est livré à lui-même. Une nuit, il s’endort dans un hangar gelé. Le lendemain matin, on le retrouve frigorifié, tout engourdi. À l’école, l’instituteur de Jason annonce qu’il sera placé en famille d’accueil le jour même. Ça n’a pas l’air de poser problème à Jason. Quand Ray et Liz apprennent la nouvelle, Liz pleure un peu, puis passe à autre chose…
Richard BILLINGHAM