De la remise au goût du jour des mythes païens à l’échec de la vie en communauté, des festivals de heavy metal aux ermites de l’Arctique, de l’éternelle «magic hour» aux aurores boréales, A spell to ward off the darkness est une quête des possibilités d’existence spirituelle au sein d’une culture occidentale toujours plus séculaire. Ethnographie participative au meilleur sens du terme, A Spell chorégraphie les actions de non-acteurs au milieu de paysages scandinaves réels cherchant ainsi à obtenir un témoignage hybride du passé, du présent et du futur. C’est une archive d’expérience proposant la croyance en la transcendance comme issue viable au fait de vivre dans ce présent.
Entièrement tourné au crépuscule et en Super-16, cette œuvre est née de la collaboration entre deux jeunes artistes de cinéma largement primés : Ben Rivers (Royaume Uni) et Ben Russel (Etats-Unis).
Grâce à cette combinaison de sensibilités artistiques puisant dans le cinéma d’auteur et les films d’horreur côté Rivers et dans l’art conceptuel et l’éthno-fiction à la Rouche côté Russell, ce film en trois parties représente la prochaine étape logique pour les deux Ben. De fait, leurs intérêts convergent depuis un certain temps et c’est avec A Spell que leur deux approches distinctes du cinéma visionnaire se rejoignent enfin.
Ben Rivers Ben Russell