« San Diego, Californie, 2004. Deux colocataires en temps de guerre. Au beau milieu de la réélection de George Bush. Youtube n’existe pas encore, mais on commence à faire sa propre réclame sur Facebook. Le I-phone ne va pas tarder à montrer son nez et de plus en plus de monde s’éveille à la réalité du ‘J’I-pode, donc je suis’. Que sont devenus les petits-enfants des ‘enfants de Marx et de Coca-Cola’ ? Pas un remake de Masculin/Féminin, son remix. »
C’est ainsi que le synopsis présente ce film insolent, indolent, actuel. S’il se revendique de Godard, on le vérifiera, c’est davantage de sa période 70, agitée de textes pamphlétaires, d’images instables, impures, de charivari multiples que de sa reprise cinéphilique des classiques. En réalité, c’est d’écart, d’impossible ressemblance que M/F traite. D’héritage en somme, inutilisable, mais dont il faut d’abord vérifier le mode d’emploi périmé.
Jean-Pierre Rehm