Au “Petit Château” règne l’attente. Aux fenêtres des regards, des gestes suspendus, immobiles. Dans les couloirs, des ombres passent, mille langues résonnent. Le temps de l’attente change le château en prison intérieure. Dans ce centre d’accueil au nom insolite, des demandeurs d’asile du monde entier comblent le temps en attendant de savoir si leur demande sera acceptée. Ce nom, déjà, de “Petit Château” invite au conte, à l’infinité des possibles, à l’humour grinçant. Comment trouver pour chacun la singularité du récit, et, au-delà du réfugié, retrouver la personne ? Nous passons ensemble le pacte de la fiction : un jeu, une distance avec soi-même, ses désirs et ses rêves.
Frédérique Devillez