Soirée VideoFID 17 février Arusha

SOIREE DU MARDI 17 FEVRIER 2009
Le FIDMarseille est heureux de vous proposer dans le cadre des soirées VidéoFID la projection du film D’ARUSHA A ARUSHA de Christophe Gargot, le mardi 17 février 2009 à 20h00 dans ses locaux, en présence du réalisateur.

PAF 3 €. Réservation recommandée, verres inclus.

Le film sera également projeté le 18 janvier 2009 à 20h30 au Cinéma Lumière de La Ciotat, en présence du réalisateur.

Entretien avec Christophe Gargot à propos de “D’Arusha à Arusha” paru dans le quotidien du FIDMarseille du 4 juillet 2008

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  D’ARUSHA A ARUSHA,
lauréat du Prix Georges de Beauregard
National, doté par la Fondation Ecureuil,
projeté en première mondiale au FID 2008,
(France, 2008, 113’)
 

 

Présenté l’an dernier sous forme de work in progress, le projet dévoilait déjà sa pleine ambition. Retourner au Rwanda moins pour entendre les récits de l’horreur, que pour écouter les paroles d’après, pour entendre les paroles de la justice, pour tenter de remonter aux sources de ce massacre d’un million de victimes. D’un côté, des extraits des archives du procès du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TIPR) installé à Arusha, en Tanzanie depuis 1994. Divers inculpés impliqués dans ce génocide y sont entendus. Théoneste Bagosara, par exemple, colonel à la retraite des Forces Armées Rwandaises et cerveau supposé du génocide, dont la défense a duré douze ans après son arrestation. Ou encore, Georges Ruggiu, ancien éducateur belge égaré à Kigali, propagandiste zélé du massacre sur les ondes de Radio Télévision Libre des Mille Collines. Juges et avocats débattent des chefs d’accusation, de l’idée d’une planification, de responsabilités, quant le procureur explicite ses difficultés à mener son enquête. Se font jour ici les méandres diplomatiques et politiques d’hier, mais aussi d’aujourd’hui. De l’autre côté, hors des salles d’audience du tribunal, d’autres témoins et d’autres acteurs du drame, coupables ou victimes chez eux, à domicile, qui reviennent sur les faits, sur leur implication, sur leur désarroi. Ainsi, exemplaire, un couple dont le mari, Hutu, a participé aux méfaits, est marié à une Tutsi, qu’il a pu épargner de justesse. Il ne s’agit pas d’opposer deux formes de justice, Christophe Gargot se refuse à tout simplisme, mais de compléter un exercice de haute rhétorique politique par une approche moins stratégique, plus démunie, plus exposée. Approche de ceux qui continuent de vivre sous le poids au quotidien de ce drame.

Jean-Pierre Rehm

Films présentés au FIDMarseille:

2008 – D’ARUSHA A ARUSHA – Compétition Française