Soirée VidéoFID du 9 octobre 2018

MARDI 9 OCTOBRE - 20h30

projections au cinéma La Baleine, à Marseille

Le FIDMarseille est heureux de vous proposer, dans le cadre des soirées VidéoFID, en présence du réalisateur, Claude Schmitz et en partenariat avec Actoral et La Baleine :

RIEN SAUF L’ÉTÉ

C’est l’été. À la recherche de calme et désireux de quitter la ville, Olivier loue une chambre dans un château situé à la campagne. Au fil des jours et des activités estivales, le jeune homme fait la connaissance avec la faune qui gravite autour de la propriété.

« Ce film de troupe dysfonctionnelle dépasse par sa picturalité l’alignement des saynètes drôles et malaisantes : un flou embué relevé par des couleurs sursaturées fait de cette matière cotonneuse et pimpante la substance même de cette période de vacance. »
Cahiers du Cinéma, Mai 2017.

« Une idée de la liberté et de l’improvisation poussée jusqu’à l’absurde pataphysique. Le refus de la narration classique permet à la folie douce, au trait de génie, au ridicule, de surgir. »
Télérama.

« Ici s’invente une langue nouvelle et prometteuse. »
Les Inrocks.

BRAQUER POITIERS
(Prix Air France du public – FID 2018)

Davantage pieds nickelés que bandits, Francis et Thomas prennent en otage Wilfrid, propriétaire d’un service de carwash, source de quelques poignées d’euro quotidiennes. Syndrome de Stockholm à l’oeuvre chez Wilfrid, mais à sa manière très personnelle, le voilà prendre aussitôt goût à la situation, qu’il se plaît même à théoriser amplement, tandis que l’incertitude gagne les deux compères rejoints par leurs amies venues du Sud. L’intrigue avance sans se presser, sans plus de conviction que nos deux braqueurs d’occasion. Car importe ici surtout une façon d’humour atmosphérique, si l’on peut dire, qui tient autant à la sobriété et à la précision de la mise en scène remarquable de Claude Schmitz qu’au jeu de la petite troupe des protagonistes, tous sidérants, Wilfrid en tête. Si Braquer Poitiers est si résolument drôle, ce n’est pas à chercher le comique, la réplique ou le gag qui fait mouche, c’est plutôt à afficher une forme de réalisme pour mieux le passer au papier de verre, l’enrayer, avec autant de calme détermination que de rage, comme ce moment récité d’une fameuse chanson de Brel. En toute discrétion, en s’en défendant presque, c’est d’une forme pudique de grâce qu’il est question ici. Pour s’autoriser à évoquer sans frime ni désinvolture, l’affaire majeure qui nous concerne, cellede l’emploi de notre temps. Voilà la classe moyenne (nous tous, ou presque) portraiturée : une fois dans le désoeuvrement lassé de brigands à demi, une autre dans l’ennui d’une jeunesse en roue libre, une dernière enfin, la plus surprenante, dans la passion, discursive au moins, d’un poète d’emprunt. (JPR)

Farce légère et délicate au phrasé débauché, ce long métrage du cinéaste et metteur en scène belge Claude Schmitz déploie dans ses séquences duveteuses tournées en pellicule tout un lyrisme comique qui n’a pas pour but exclusif de nous faire rire.
Libération – 17 juillet 2018

Braquer Poitiers du Belge Claude Schmitz, prix du public, joue au jeu de l’indécision et de la dolence au cœur des vacances. Sa belle idée de fabrication est d’avoir proposé au propriétaire réellement solitaire d’un domaine poitevin de jouer à se faire délibérément kidnapper par deux bras cassés censés le dépouiller. Cette situation presque documentaire donne sa mélancolie au film, comédie dépressive qui s’entête sur une heure à explorer les charmes discrets de l’anodin.
Cahiers du cinéma – septembre 2018

Derrière sa tonalité drolatique, Braquer Poitiers dissimule un sous-texte politique plus concret, ébauchant la vision d’un monde où l’astreinte au travail et les hiérarchies sociales laisseraient place à la poésie d’un temps en suspens.
Mouvement — 19 septembre 2018