Soirée VidéoFID du 25 mars 2014

Le FIDMarseille est heureux de vous proposer dans le cadre des soirées VidéoFID, le mardi 25 mars 2014 à 20h00 dans ses locaux la projection de deux films de Mati Diop  :
BIG IN VIETNAM (Ecran Parallèle “Portrait(s)” – FID 2012)
MILLE SOLEILS (Grand prix de la Compétition Internationale, Mention spéciale du Prix du GNCR – première mondiale – FID 2013).
En présence de la réalisatrice.
PAF 4 €. Réservation recommandée, verres inclus.  Réservez votre place
BIG IN VIETNAM
Au beau milieu d’une forêt clairsemée, aux alentours de Marseille, une équipe tourne une adaptation des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos. Mais celui qui joue Valmont disparaît. Partie à sa recherche, la réalisatrice découvre alors des lieux, rues, bars, dans une Marseille qui résonne avec le Vietnam dont elle est originaire. D’un décor à l’autre, des liaisons souterraines affleurent, alors que le tournage continue, orphelin, presque sans elle. Mati Diop dont le remarqué Atlantiques offrait une odyssée singulière, aujourd’hui, résonnant avec la déportation des Noirs d’Afrique hier, brosse avec Big in Vietnam le portrait d’une femme entre deux mondes, entre ses désirs et ses souvenirs, errant dans un Marseille cosmopolite au passé colonial fantomatique. Mise en abîme qui permet de souligner les enjeux du cinéma mis en oeuvre autant que de rappeler à l’insistance de ces hors-champs. (Nicolas Feodoroff)

MILLE SOLEILS
Sauf à se leurrer, hériter se choisit. Et exige même beaucoup : rien moins que de remonter dans le temps. C’est ce périple qu’entreprend ici Mati Diop, jeune cinéaste au parcours déjà avéré, en direction d’un film culte, Touki Bouki, réalisé en 1972 à Dakar par son oncle aujourd’hui défunt, Djibril Diop Mambety. L’argument en est simple : un couple d’amoureux rêve du paradis qu’ils situent à Paris et se donnent les moyens de le rejoindre. L’une embarquera vers l’idéal et l’exil, l’autre décidera in extremis de rester. Fable aux accents burlesques sur tradition et modernité, ce Voyage de la Hyène (traduit du wolof) évoque avant tout le choix : s’ingénier à être en mesure de choisir, puis choisir, libre des efforts déployés. Dans cet autre voyage auquel s’expose Mati Diop, l’histoire de sa famille, l’histoire du cinéma, l’histoire du Sénégal aussi, s’entremêlent, portées par Magaye Niang, le protagoniste de l’épopée d’alors, jusqu’à superposer les temporalités et faire revenir aujourd’hui des personnages (et leurs attributs : la fameuse moto-buffle) du film d’il y a 40 ans. Entre naturalisme et fantastique, entre hommage et enquête, entre humour et mélancolie, Mille Soleils remplit la promesse de son titre, et brille de bien des feux.

 

Jean-Pierre Rehm

La tendresse explosive de Mati Diop

Nièce du réalisateur sénégalais Djibril Diop Mambéty, Mati Diop signe un film qui lui est dédié et qui la pose à son tour en cinéaste, distinguée par le Grand Prix du FID de Marseille

D’après les applaudissements qui ont salué son film et les conversations qui suivirent dans les allées du Théâtre de la Criée, Mati Diop fut sans conteste la coqueluche (discrète et pudique, on n’est pas à Cannes) de cette vingt-quatrième édition du Festival international du documentaire de Marseille (FID). Le jury, présidé par la Finlandaise Eija Liisa Ahtila, a lui aussi été sensible au film que présentait cette jeune femme de 31 ans et lui a décerné, lundi 8 juillet, lors de la clôture du festival, le Grand prix de la compétition internationale.

Mille soleils mérite son nom. Il resplendit dans la nuit de Dakar, darde une sensibilité à fleur de peau, réchauffe le coeur. Des cinéphiles, des amoureux de l’Afrique, de tous ceux enfin qui veulent bien se laisser gagner par ses quarante-cinq minutes de grâce.[…]

Jacques Mandelbaum / Le Monde / 13 juillet 2013

 
 
 
Entretien avec Mati Diop à propos de “Mille soleils” paru dans le quotidien du FIDMarseille du 6 juillet 2013. venir au FIDMARSEILLE
14 allée léon gambetta
13001 marseille
tél : +33 (0)4 95 04 44 90