Le FIDMarseille est heureux de vous proposer, dans le cadre des soirées VidéoFID, le mercredi 24 janvier 2018 à 20h00 dans ses locaux la projection de VITALIUM, VALENTINE ! de Jean-Charles Fitoussi (compétition – première mondiale – FID 2017)
En présence du réalisateur
«Le film libère une veine burlesque débridée: il est par moments vraiment hilarant. C’est à la fois inattendu et pas tant que ça, tant le cinéma de Fitoussi semblait, à y repenser, faire en de nombreux endroits des promesses de bédé smart et maboule.»
CHRONICART — AOÛT 2017
«Fitoussi met en scène une Comédie humaine figée dans un éternel retour. C’est dans la rigidité des plans, taillés au cordeau, mais aussi dans la diction théâtrale des comédiens, comme en état d’hypnose, qu’éclot son humour à froid. L’incongruité des dialogues et des situations crée un effet
de distanciation comique, à plus forte raison lorsqu’il confine à l’effroi.»
MOUVEMENT — JUILLET 2017
«C’est à la fois austère et totalement fantaisiste. Vitalium, Valentine ! a été défini par son réalisateur comme une tentative de mêler le macabre au burlesque.»
NEXT LIBÉRATION — JUILLET 2017
« Vitalium Valentine ». Le titre du film est en fait une injonction. Valentine est l’assistante du professeur William Stein (arrière-petit-fils de Victor Frankenstein !), et il faudrait lire : « Vitalium, Valentine ». C’est dans cette virgule, ce petit accroc, que se dissimule le grand pas de côté du cinéma de Jean-Charles Fitoussi (De la musique / la Jota de rosset, FID 2013). Au sein d’un majestueux château de la Drôme (Grignan), toute une famille se voit figée à jamais dans le temps par la science du professeur Stein. À l’aide des deux produits que sont la Résurrectine et le Vitalium (inventés par le Martial Canterel de Raymond Roussel), et de traces d’ « ADN-mémoriel » trouvées dans les entrailles du château, Stein fait revivre devant nos yeux les anciens occupants des lieux, utilisant les corps endormis comme réceptacles de ces intrigants zombies. Passés les oripeaux malicieux du réalisme, la fausse tranquillité de Vitalium Valentine s’ouvre aux embranchements et à d’autres connexions inattendues. L’expérimentation de Stein devient errance amoureuse et nous plongeons avec lui dans une grande étendue d’émotions inattendues : de la grande fragmentation des destinées, le spectateur en ressent pourtant l’unité. Elles sont semblables au film qui joue à s’éparpiller sans jamais se disperser. Chez Fitoussi comme chez Tourneur, le réel filmé se suffit à lui-même. On ne cherchera pas à expliquer comment devant nos yeux parviennent à se déployer tant de temporalités. Simples mortels, nous n’avons, comme seul outil de mesure à notre portée, que le vertige du temps.
Vincent Poli
Entretien avec Jean-Charles Fitoussi au sujet de VITALIUM, VALENTINE ! paru dans
le quotidien du FIDMarseille du 14 juillet 2017