Dans cette installation vidéo documentaire, des travailleur·euse·s de l’art incarnent un·e cheerleader dont les entretiens-documentaires sont menés tout en faisant du sport. ‬Les pratiques sportives sont alors employées en tant que métaphore‭, ‬évoquant l’épuisement des corps et abordant ces questions ‭:‬ Comment la précarité économique‭ ‬des personnes minorisées ou en situation de vulnérabilité peuvent amener à quitter le secteur culturel‭, ‬de manière heureuse ou‭ ‬pas ‭? ‬Comment des personnes se débrouillent‭, ‬trouvent des moyens de s’en sortir‭, ‬continuent d’y travailler ‭? ‬

Souvent dans le cinéma‭, ‬les cheerleaders sont représentées par des femmes cis-hétéro blanches objectifiée, ‬répondant à des critères de beauté hégémoniques‭. ‬Je souhaitais ne pas imposer un regard patriarcal sur cette figure issue de la culture populaire‭. ‬Les participant·e·s se donnent ainsi pour mission de s’encourager et de créer un espace de résistance face au secteur culturel hautement compétitif. ‬Dans ce documentaire il est aussi question de comment au cours de l’histoire cette pratique sportive a été transformée par les normes de genre et de race. ‬Par exemple‭, ‬Naya mentionne que les cheerleaders étaient uniquement masculines‭, ‬et que ce sport était interdit aux femmes jusqu’en 1923‭. ‬‭ ‬

Le titre est en référence‭ ‬à la comédie lesbienne‭ ‬But I’m a Cheerleader‭ ‬de Jamie Babbit sortie en 1999‭. ‬